24 janv. 2007

Une partie de la joyeuse bande de rigolos avec qui je pars à New York. Où est Charlie ? Celui (ou celle) qui trouve gagne la recette du porc-épic et kolégram...

22 janv. 2007

Un dernier trajet en train avant le départ

Il est 17h23, je suis dans le TGV entre Strasbourg et Paris, trajet régulier pour moi ces dernières semaines et derniers mois.

Oui le TGV entre Strasbourg et Paris… Depuis peu, la SNCF a mis en service les nouvelles rames de TGV sur ce trajet, qui ne sera officiellement inauguré en tant que "TGV" qu'en juin prochain, quelques jours avant la date prévue de mon retour des Etats-Unis (!). Ironie du sort , actuellement, ce train "file" quasiment à la même vitesse qu'un train "Corail" ou "Theoz" (!!) avec un confort très relatif (!!!). On ne peut toutefois pas renier l'effort décoratif (by Christian Lacroix, isn’t it ?) : les sièges violets, oranges, rouges (en rupture totale avec le vert austère des "voitures Corelliennes") et les petites lumières individuelles, façon phares au xénon ou cabinet de radiologie.

Je me suis attardé il y a quelques minutes sur le magazine fourni à bord. Un papier évoque cet auteur blasé de voir son train déjà parti lorsqu'il est arrive en retard à la gare et devoir attendre longuement son départ lorsque notre homme, est lui, à l'heure. Il a pu vérifier sa théorie auprès de camarades et en a échafaudé une autre selon laquelle la SNCF aurait recruté des agents pour le guetter lui et d’autres usagers et faire partir les trains à l'heure lorsque les dits usagers arrivent en retard et réciproquement.
Notre auteur en a alors déduit que la SNCF aurait des dépenses folles si elle devait procéder de la sorte pour chaque usager...
Il a finalement contacté l'une de ses bonnes amies récemment pour lui exposer ses théories et celle-ci lui a affirmée que les trains étaient toujours en retard lorsqu'elle aussi était en retard et partaient à l'heure lorsqu'elle se présentait à temps sur le quai. Il avait alors pris la décision définitive et irrémédiable de la supprimer de son répertoire...

Je lisais ces quelques mots alors que mon voisin de derrière (d’un certain âge) que je pouvais apercevoir dans le reflet de la fenêtre se plaignait d'avoir trop chaud alors que je grelottais de froid et étais prêt à mettre ma veste alors que lui, vêtu d'un simple "marcel" rouge qui devait avoir son âge, buvait continuellement du thé brûlant sortant d'un "thermos" chromé digne du meilleur Starck.
La scène était accompagnée du brouhaha régulier de la scierie ronflante installée place 59, quelques rangées plus loin et du "bip-bip-…-bip" incessant de la machine à café toute proche qui pour notre plus grand malheur était vide et ne demandait qu'à être remplie.
Sans oublier, cette femme à la voix douce et suave qui a succombé au délire mercantile (j’en suis victime moi aussi depuis peu) de l’iPod et chantonne rigoureusement YMCA (gestes à l’appui) ce tube planétaire de nos amis les Village People (d’ailleurs question métaphysique, l'ouvrier avait-il un bouc ?).
Néanmoins cette hystérique délurée à la chevelure assortie à la couleur de mon siège me rappelle à mon départ pour le pays de l’Oncle Sam (pourquoi Sam d’ailleurs et pas John ou Bill ?). Je me glisse jusqu’à mon sac et me pars de mes plus beaux bouchons à oreilles verts fluo (ma très charmante voisine me glissant soigneusement un « oui, vous avez raison » et me demandant si je n’en avais pas pour elle par la même occasion… je n’ai malheureusement pas pu satisfaire à son désir, quelle déchéance ! Messieurs, retenez ceci : pensez toujours à emporter deux paires de bouchons à oreilles pour vos longs trajets en train, sait-on jamais !).
L’isolation phonique étant quasi parfaite, j’ai donc pu m’armer de mon guide touristique sur New-York et commencer à comprendre ces petits détails, ces petites choses qui font que cette ville (qui n’en est pas une mais peut-être plutôt un micro-pays) fascine ou rebute, et parfois les deux à la fois ; et a inspiré Woody Allen et tant d’autres talents. Une autre voix légère nous informe que « notre TGV arrive en Gare de l’Est ». La lecture se prolongera plus tard.

New York-New York

Start spreadin' the news
I'm leaving today
I want to be a part of it
New York, New York

These vagabond shoes
Are longing to stray
Right through the very heart of it
New York, New York

I want to wake up in a city
That doesn't sleep
And find I'm king of the hill
Top of the heap

These little town blues
Are melting away
I'll make a brand new start of it
In old New York

If I can make it there
I'll make it anywhere
It's up to you
New York, New York

New York, New York

I want to wake up in a city
That never sleeps
And find I'm a number one
Top of the list
King of the hill
A number one

These little town blues
Are melting away
I'm gonna make a brand new start of it
In old New York

And if I can make it there
I'm gonna make it anywhere
It's up to you
New York, New York
New York


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